Le TDC accompagne le réseau des producteurs d’ananas du Bénin en gestion d’entreprise

Fort de 1.600 membres, le RéPAB (Réseau des producteurs d’ananas du Bénin) représente environ 20 % des producteurs d’ananas du pays. Depuis 2003, la coopérative a parcouru un sacré bout de chemin et elle possède aujourd’hui la double certification bio et équitable. Un tournant a été marqué en 2016, avec la signature d’un contrat avec une entreprise béninoise exportatrice de jus de fruits. Pour honorer ce contrat, le RéPAB a dû passer à la vitesse supérieure, entre autres sur le plan de la gestion de l’organisation.

Le premier module de coaching du TDC en business management a eu lieu fin 2017. Les premiers jours, celui-ci s’est focalisé sur le fonctionnement même de la coopérative. Suite, entre autres, à un incident qui venait de se produire, à savoir le refus d’un chargement d’ananas en raison d’un taux d’acidité trop élevé, un débat passionnant s’est ouvert sur les tâches et responsabilités des collaborateurs ainsi que sur l’organigramme de l’organisation. Les cadres se sont ensuite penchés sur les chiffres, notamment en vue d’une analyse des marges brutes et nettes, des recettes commerciales, des subsides et des frais fixes et variables. L’exercice a porté tant sur 2016 que sur 2017, et a débouché sur la conclusion que la marge que la coopérative facture à l’exportateur des jus de fruits ne suffit pas pour rémunérer tout le travail accompli et aboutir à un prix « équitable ».

« Voilà pourquoi nous avons changé de cap et que nous avons porté notre attention sur l’ensemble de la filière des ananas », explique Vincent De Grelle (Valmosan), le coach de ce trajet du TDC. « Car, sur les 6,5 € que le consommateur européen paie pour un litre de jus d’ananas biologique, le producteur béninois n’empoche que 0,25 €. La coopérative s’est ainsi rendu compte que ce ne serait pas une exigence déraisonnable que d’adapter les marges facturées à l’entreprise exportatrice des jus ou à d’autres acteurs visant le marché européen. » « Ce coaching est vraiment tombé à pic ! », conclut Damien Z. Kiki, le directeur du RéPAB. « Nous réalisons à présent, à ce moment crucial pour notre organisation, ce que cela signifie d’être rentable et concurrentiel. »

Copyright : Vincent De Grelle
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