Deux normes internationales
Au niveau international, deux normes existent en matière d’agriculture biologique.
L’une, publique, émane de la Commission du Codex Alimentarius. Mise en place en 1963 par la FAO et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Cette commission rassemble des délégations de la plupart des États dans le monde. Elle produit des normes alimentaires dans le but d’assurer la protection de la santé des consommateurs et de promouvoir des pratiques loyales dans le commerce des aliments.
L’autre norme internationale est d’initiative privée. Il s’agit des règles de base IFOAM. Le groupe international sur l’équivalence des normes a estimé utile la coexistence de ces deux normes dans la mesure où, proches sur le fond, leurs champs d’application et leurs modes de gouvernance diffèrent sensiblement. Et d’en appeler à une plus grande collaboration entre ces deux normes.
Les États, organisations professionnelles et ONG restent libres d’élaborer leurs propres normes, d’où la nécessité de disposer d’un instrument qui permette d’en évaluer l’équivalence.
Le choix européen
Pour la plupart des importations de produits bio, le contrôle s’exerce au cas par cas. L’importateur soumet son dossier à un organisme de contrôle agréé par l’État membre de destination, qui l’étudie et le transmet, avec son évaluation, aux autorités publiques chargées de la délivrance de l’autorisation d’importation. En Belgique, il s’agit des Régions. Voilà pour la 1ère procédure dite aussi « système dérogatif ».
La réglementation européenne fixe principalement deux procédures pour l’importation de produits bio extra-communautaires. Toutes deux reposent sur le principe d’équivalence des labels et systèmes de contrôle extra-européens avec le label européen. Ce principe permet une certaine souplesse afin de tenir compte de spécificités régionales ou locales.
Pour une liste de pays, évolutive, la Commission reconnaît d’emblée l’équivalence des systèmes de certification et de contrôle bio. C’est la 2ème procédure dite « liste de pays ». Les importateurs de produits bio en provenance de ces pays n’ont aucune démarche particulière à faire valoir auprès des autorités européennes et des pays membres pour obtenir l’autorisation d’importation. Ils sont néanmoins soumis à un contrôle spécifique de leurs produits une fois importés sur le territoire européen.