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Beyers : Dans le respect de l’homme, de la nature, du grain à la tasse

L’approvisionnement durable est bénéfique pour tous, y compris pour le consommateur, car celui-ci peut être certain que son café a été produit de façon équitable, dans le respect de l'homme et de la nature.

Produit le plus exporté au monde, après le pétrole, le café est presque exclusivement cultivé dans les pays en développement. Le commerce du café a donc un impact considérable sur les conditions de vie et de travail des producteurs locaux, sur leurs familles et sur la nature, notamment soutenu par le site Web de Beyers. Ce torréfacteur propose une large gamme de cafés durables représentant quelque 40 % de son volume total.

Petite entreprise familiale fondée en 1880, Beyers est devenue une véritable usine de torréfaction affichant un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros. Dans les années 90, la localisation au cœur d’Anvers ne s’avérant plus idéale, l’entreprise a déménagé vers Puurs. Pour son investissement dans la nouvelle usine, Beyers a attiré un partenaire, en l’occurrence l’Italien Kimbo, finalement devenu actionnaire à part entière. Il y a deux ans, Beyers a été reprise par Sucafina, un négociant en café qui achète directement à la source. Ces dernières années, Beyers torréfie principalement du café pour une marque de distributeur et seule une petite partie de la production est destinée à sa propre marque.

Nathalie Vanderkindere, Product Manager Sustainability, nous raconte pourquoi Beyers est devenue membre de Max Havelaar Belgique (à présent, Fairtrade Belgium) dès sa fondation au début des années 90. « Lorsque les producteurs de café sont mieux payés et formés, ils entretiennent mieux leurs plantations, et cela se traduit par une amélioration des récoltes et des bénéfices. L’approvisionnement durable est bénéfique pour tous, y compris pour le consommateur, car celui-ci peut être certain que son café a été produit de façon équitable, dans le respect de l’homme et de la nature. » Une garantie offerte par Beyers, qui a décroché différents labels de café durable, dont Fairtrade, Rainforest Alliance, UTZ, 4C et Biogarantie*.

Beyers achète du café vert via des traders qui, à leur tour, achètent aux quatre coins du monde : en Afrique centrale et du Sud, en Afrique de l’Est ainsi qu’au Vietnam. « Nous avons toujours un assortiment équitable dans notre marque. Les cafés commercialisés par Beyers même ne sont pas tous équitables, parce que chaque client n’en ressent pas nécessairement le besoin. »

Le principal défi à relever pour Beyers, en tant que torréfacteur offrant une gamme diversifiée de goûts ainsi qu’une grande variété de cafés certifiés, c’est de disposer d’un espace de stockage suffisant pour chaque origine et par label de durabilité, estime Nathalie. « Il faut non seulement acheter le café conventionnel, mais aussi la même variété en version durable, de préférence dans les trois labels, Fairtrade, UTZ ou Rainforest Alliance, car les clients aiment avoir le choix. Par ailleurs, à l’instar du vin, le café est un produit agricole dont le goût varie en fonction de l’année de récolte. Et pourtant, le consommateur s’attend à ce que son café soit toujours le même. »

Beyers jongle avec des mélanges afin de satisfaire aux desiderata de la clientèle en termes de goût. L’offre étant plus étendue pour le café conventionnel, il est aussi souvent plus simple d’en varier les mélanges. Lorsqu’une plantation équitable en particulier enregistre une mauvaise récolte, il est plus difficile de compenser cette pénurie par des grains de café ayant le même profil de goût et provenant d’une autre plantation de la même région.

« Le café équitable est commandé avant la récolte et l’agriculteur est ainsi assuré de toucher un prix minimum. Dans le contexte d’un marché du café particulièrement fluctuant, la garantie d’un prix minimum s’avère cruciale pour que les agriculteurs compensent la faiblesse du marché. Il n’en demeure pas moins qu’à long terme, on s’attend à ce que le café devienne une denrée rare. Cela se traduira par une hausse de prix qui pourrait bien rendre moins applicable le principe des prix minimums garantis. La solution idéale serait que tout soit simplement équitable ou durable ; il ne serait alors plus nécessaire d’avoir des labels. Ce serait beaucoup plus pratique. Pour l’heure, la certification d’un café requiert une tonne de paperasse administrative : il faut en effet mettre en ordre les certificats et rapports, faire approuver les designs, créer de nouveaux mélanges de cafés… Tout cela nécessite un solide travail de suivi. »

Premier produit agricole certifié Fairtrade, le café semble avoir définitivement conquis sa place sur le marché des produits équitables. Chaque supermarché propose en effet du café équitable, bien souvent aussi de sa propre marque. Et pourtant, le prix du café connaît d’énormes fluctuations.

« En effet, c’est en toute connaissance de cause que nos acheteurs doivent décider des quantités de café qu’ils achètent et sur quelle base. Ce principe s’applique en règle générale au café, si ce n’est que, dans le cas du commerce équitable, il faut par ailleurs tenir compte de la garantie du prix minimum accordée. Le commerce équitable est encore et toujours un marché de niche. Entretemps, quelque 40 % de notre volume total portent un label de durabilité, la majorité étant labellisé UTZ. Je n’ose pas affirmer que cela fait une grande différence pour les agriculteurs, hormis le fait que Fairtrade Belgium garantit un prix minimum avec une prime en sus. Fort heureusement, on relève dans les pays d’origine une bonne collaboration entre les différents labels sur le plan de la certification et des audits. Lorsqu’une coopérative obtient un certificat Fairtrade, il lui est aussi plus facile de décrocher une certification de Rainforest Alliance ou d’UTZ. Bien souvent, les plus grandes plantations possèdent trois certifications, ce qui leur permet d’être présentes sur le plus grand nombre possible de marchés. »

En tant que Manager Sustainability, Nathalie surveille de près les évolutions survenant dans le secteur du café durable. La production de Beyers recourt à 100 % à de l’énergie électrique renouvelable, l’entreprise utilise des torréfacteurs qui récupèrent la chaleur ; quant aux emballages, leur utilisation est limitée au maximum. Depuis plusieurs années, Beyers a aussi opté pour un café neutre pour l’environnement. « L’an dernier, nous avons, en tant que partenaire de Fairtrade Belgium et en collaboration avec Java et CO2logic, lancé sur le marché belge le premier café à la fois équitable et neutre pour l’environnement. Nous étions déjà occupés à le faire pour notre production propre, en ce compris nos cafés équitables, et nous nous sommes donc embarqués dans ce projet global. Et même s’il ne constitue pas la panacée pour résoudre les problèmes climatiques, c’est assurément un pas dans la bonne direction. Nous sommes aussi tenus d’analyser notre empreinte écologique : c’est à la source, dans les pays d’origine, que l’impact CO2 est le plus significatif, en raison notamment de l’utilisation de pesticides. À l’autre bout de la chaîne d’approvisionnement, lorsque le consommateur se prépare une tasse de café, il consomme aussi beaucoup d’énergie. Le processus de conscientisation bat actuellement son plein. Les marques de distributeurs sont elles aussi demandeuses d’un café écologique. Les provinces belges et les administrations communales se préparent à devenir neutres pour l’environnement d’ici à 2024. »

Il s’agit là d’une remarquable interaction : l’opinion publique suscite la prise de conscience, les entreprises y répondent en élargissant leur offre, ce qui incite un nombre plus élevé de consommateurs à faire un choix délibéré.

* Fairtrade Belgium garantit le commerce équitable ; Rainforest Alliance et UTZ Certified sont des labels de commerce durable ; 4C est un code de conduite volontaire ; et Biogarantie, comme son nom l’indique, concerne les produits bios.

Site de Beyers

Photo: Beyers
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