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Le cacao : l’or blanc du Pérou

La demande croissante de chocolat noir sur le marché européen est une véritable aubaine pour le Pérou: nombre de petits producteurs y produisent des fèves de cacao de qualité. Partant de ce constat, le TDC a décidé d’accompagner certaines coopératives cacaotières notamment afin d’améliorer la qualité de leur production faisant du Pérou un incontournable fournisseur de cacao haut de gamme. 

Les raisons pour lesquelles le TDC soutient la filière cacao

Les géants de l’industrie se tournent vers le commerce équitable et durable

Les industriels qui contrôlent le secteur (Mars, Mondelez, Barry Callebaut…) ont pour la plupart annoncé d’ici 2020 produire du cacao de manière durable, pour deux raisons :

  • lutter contre le travail des enfants répandu dans le secteur (350.000 enfants travailleraient dans les plantations en Côte d’Ivoire) et contre lequel la justice américaine a pris des mesures
  • continuer à obtenir des fèves de qualité en suffisance

Les certifications (Fairtrade, Utz Certified, Rainforest Alliance, Bio) permettent une traçabilité des fèves et de mieux rémunérer les producteurs à un coût acceptable : le prix mondial du cacao est pour l’instant, et devrait rester durablement, au-dessus du prix minimum du commerce équitable.

Opportunités

La demande de chocolat noir à 70% ne cesse de croître sur le marché européen. Bonne nouvelle pour le Pérou et l’Equateur , deux pays prioritaires pour la coopération belge et qui produisent des fèves de qualité.

Le TDC a saisi l’opportunité: soutenir la filière cacao afin de réunir à la fois les intérêts des producteurs, des industriels & des professionnels du développement.

Et ce, dans un secteur important pour l’économie belge.

Principaux pays producteurs de cacao

En milliers de tonnes.  Prévisions 2013/14

Le cacao au Pérou

La production nationale de cacao dépasse les 71.000 tonnes (elle a été multipliée par 5 entre 1990 et 2013). Les cultures s’étendent sur 104.000 hectares et font vivre plus de 37.000 familles, principalement dans la partie basse de la Cordillère des Andes, de 200 à 900 mètres d’altitude.

Dans la première moitié de 2015, les exportations de cacao du pays ont totalisé 92,2 millions de dollars (dont 11 vers la Belgique), ce qui représente une croissance de 10% par rapport à la même période en 2014.*

Pendant des années, les politiques de modernisation du secteur cacaoyer menées par les autorités péruviennes ont encouragé la culture de la variété CCN-51, une espèce hybride très précoce et productive, au taux de matière grasse élevé, mais aux faibles qualités aromatiques. Tenus à l’écart de ces réformes, les petits paysans pauvres ont conservé les plants et les cultures traditionnelles de l’ancienne variété, connue sous le nom de “criollo porcelana”. Ces criollos composent les cacaos les plus fins et les plus recherchés, à l’arôme sucré avec un goût délicat et sans amertume.

Et c’est cet or blanc que les chocolatiers du monde redécouvrent et recherchent pour leurs meilleures recettes. Le Pérou s’est en effet bien positionné sur le marché du cacao haut de gamme et de spécialité. C’est d’ailleurs le deuxième pays producteur de cacao bio.

*Source : Asociación de Exportadores del Perú.

Les coopératives soutenues par le TDC

Cepicafe

Si la coopérative Cepicafe (Central Piurana de Cafetaleros) existe déjà depuis 1995 (dans la région de Piura, dans l’extrême nord-ouest du pays), elle est loin aujourd’hui du petit groupe de paysans de l’époque qui souhaitait un meilleur prix pour son café.

Ces 20 dernières années, elle a effectué un parcours remarquable en investissant dans l’agroécologie ainsi que dans les marchés bio et équitable.

Depuis très longtemps, le cacao était lui aussi cultivé dans cette même région, quoiqu’à une altitude moins élevée. Peu à peu, les membres de Cepicafe ont pris conscience que la variété traditionnelle locale de cacao, le criollo porcelana, avait le potentiel de jouer dans la cour des grands.
Grâce à l’appui du Trade for Development Centre (TDC) et d’autres donateurs, un programme a été mis sur pied en vue d’améliorer durablement la qualité et la production de cacao, et de décrocher une certification bio et équitable.

Et les résultats ont été au rendez-vous : leur cacao blanco a raflé prix après prix grâce à son goût raffiné. Il a séduit des chocolatiers renommés des quatre coins du monde. En 2006, Cepicafe exportait 32 tonnes de cacao, un chiffre qui est passé à 700 tonnes en 2014. La coopérative regroupe actuellement plus de 90 organisations dont bénéficient plus de 6600 producteurs.

Un rêve à réaliser

En 2014, le TDC décide de continuer à soutenir le projet cacao de Cepicafe pendant un an. Outre les 9 organisations et les 850 familles des régions de Tumbes et Piura, le groupe cible inclut cette fois 200 familles originaires de la région beaucoup plus pauvre encore de l’Amazonas.

Nonobstant la faiblesse des structures et la mauvaise infrastructure, cet appui avait pour ambition d’y optimiser le processus de récolte, de fermentation et de séchage, et d’ainsi améliorer grandement la qualité.

Cepicafe entend également poursuivre le développement de son réseau en nouant des contacts avec des clients des marchés bio, équitables et autres, mais aussi avec des autorités locales et régionales.

Cepicafe oeuvre pas à pas à la réalisation d’un rêve : bâtir à Piura sa propre chocolaterie, qui transformera le cacao pour le marché local et international, en conservant une plus grande valeur ajoutée au Pérou. Début 2015, ce rêve s’est encore rapproché de la réalité suite à la création d’une joint venture avec l’entreprise néerlandaise Chocolatemakers.

Chiffres clés

  • Contribution du TDC : 202 718 euros
  • Durée du projet : 2010 – 2015
  • Bénéficiaires : 1050 producteurs

aprocamAprocam

La coopérative Aprocam a été fondée en 2003 dans la région d’Amazonas. Lors de sa création, elle était composée de 42 membres. Elle regroupe aujourd’hui 199 familles dont 120 appartiennent à l’ethnie Awajun, l’une des plus démunies du pays. Plus précisément, 90% des Awajuns d’Amazonas vivent en situation de pauvreté. Ce peuple se dédiait traditionnellement à la chasse, à la pêche et la récolte de fruits sauvages.

L’appauvrissement des ressources de la forêt a progressivement poussé ce peuple à se consacrer à la culture du cacao pour subvenir à ses besoins primaires. Rapidement, le cacao s’est imposé comme une alternative viable aux activités minières artisanales, à l’exploitation du bois, à la commercialisation d’espèces en voie d’extinction et à la culture de la coca dans la région.
La coopérative est aujourd’hui la première association exportatrice de cacao d’Amazonas. Elle est parvenue à s’insérer avec succès sur le marché international en vendant 100 000 kilogrammes de cacao Criollo certifié Fairtrade à une entreprise italienne en 2014.

Améliorer la sélection des cacaoyer et le séchage des fèves

Le matériel actuellement utilisé lors du séchage du cacao n’est pas adapté et compromet la qualité du produit.

C’est pourquoi le TDC apportera un soutien financier à Aprocam afin d’introduire de nouvelles méthodes d’optimisation de cette dernière phase de la transformation des fèves. Trois séchoirs solaires seront également construits.

La coopérative connait également de grandes variations quant aux quantités de cacao récoltées chaque année.

Ce phénomène peut s’expliquer par une sélection peu rigoureuse des meilleurs cacaoyers par les producteurs. A l’avenir, ces derniers seront donc incités à porter une attention toute particulière aux cacaoyers choisis pour compléter la plantation.

Finalement, depuis 2012, Aprocam tente d’abandonner progressivement l’agriculture traditionnelle afin de se consacrer pleinement à une agriculture biologique certifiée. La coopérative espère que l’ensemble de ces membres sera en mesure d’appliquer les normes de production organiques à la fin du projet.

Chiffres clés : 

  • Contribution du TDC : 100 469 euros
  • Durée du projet : 2 ans
  • Bénéficiaires : 199 producteurs

Capema

Créée en 2007, la coopérative Capema regroupait à ses débuts 123 producteurs. L’activité de chacun d’entre eux était alors exclusivement tournée vers la production de café.

Un tel choix de spécialisation agricole est largement répandu à San Martín, la région où se situe Capema.

Dans cette zone du nord du Pérou, les communautés rurales connaissent en effet une expansion sans précédent des monocultures de café.

Les conditions climatiques y sont pourtant tout aussi favorables à la culture du riz et du cacao.

Contre toute attente, en 2014, Capema a donné une nouvelle orientation à son activité en optant pour une diversification de ses cultures de café qui s’étendaient alors sur 716 hectares.

Pour ce faire, des cacaoyers Trinitario issus d’un croisement entre les cacaoyers Forastero et Criollo ont été plantés sur plus de 24 hectares la même année. Des bananiers ont été introduits en complément. Cette démarche a permis de limiter les attaques de nuisibles et de maladies et de diminuer l’utilisation d’intrants extérieurs à l’exploitation tels que les engrais, les pesticides ou l’eau.

Accroitre l’espace destiné à la culture de cacao

Le TDC s’est proposé de financer le souhait formulé par Capema à savoir agrandir les zones actuellement utilisées pour la production de cacao.

L’objectif consiste à installer dès 2016 des parcelles de cacao « fin » (dont la saveur et la couleur sont réputées exceptionnelles), certifié Fairtrade, sur 74 hectares de forêt. Capema aspire ainsi à favoriser les aménagements agroforestiers en associant une culture pérenne à la végétation préexistante. Des formations aux bonnes pratiques de récolte et de post-récolte seront aussi délivrées aux producteurs.

L’ensemble de ces initiatives devrait permettre à la coopérative d’atteindre une production de 2000 kilogrammes de cacao par hectare d’ici 2021, essentiellement écoulée sur les marchés nord-américain et européen.

Chiffres clés

  • Contribution du TDC : 118 076 euros
  • Durée du projet : 2 ans
  • Bénéficiaires : 98 familles

Pangoa Cooperativa Agraria CafeteleraPangoa

A la fin des années 1960, le gouvernement militaire péruvien a entrepris une réforme agraire destinée à redistribuer les terres des grands propriétaires aux paysans qui les cultivent.

C’est dans le cadre de cette initiative politique que la Cooperativa Agraria Cafetalera Pangoa a été fondée en 1977 par 50 agriculteurs, anciennement membres de l’association voisine Satipo. Pangoa a rapidement mis en place des structures destinées à assurer le bien-être économique et social des producteurs et de leur famille.

A titre d’illustration, une école et un centre d’épargne ont respectivement été créés en 1984 et en 1986.

Dans la province de Satipo, la grande majorité des associations agraires ont choisi de verser à leurs producteurs des salaires égaux ou supérieurs à ceux proposés au sein de Pangoa, ce qui témoigne de la forte influence de la coopérative dans la zone.

Aujourd’hui, la coopérative regroupe 650 producteurs partenaires parmi lesquels 110 se consacrent exclusivement à la culture de cacao criollo. Chacun d’entre eux possèdent environ 3 hectares de plantations.

Les autres membres se sont tournés vers la culture du café, du miel, des agrumes et des fruits tropicaux tels que la mangue, la carambole et le fruit de la passion.

Ces produits sont principalement exportés vers les Etats-Unis, le Royaume-uni, la France et le Canada.

Accroitre la quantité et la qualité du cacao cultivé

Grâce au projet porté par le TDC, la coopérative entreprendra des démarches pour augmenter la quantité de cacao produit et optimiser sa qualité. Pour ce faire, de nouvelles pépinières agroforestières de cacaoyers seront aménagées, tandis que des parcelles déjà existantes seront réhabilitées et entretenues de manière intensive. En parallèle, les producteurs suivront des formations qui seront également accessibles aux jeunes souhaitant reprendre les terres de leurs parents. Finalement, Pangoa, qui exporte actuellement l’ensemble de sa production, désire trouver de nouveaux partenaires commerciaux afin d’introduire ses produits sur le marché national.

Chiffres clés

  • Contribution du TDC : 117 805 euros
  • Durée du projet : 2 ans
  • Bénéficiaires : 718 producteurs

Curimaná

La coopérative Curimaná a été fondée en 2010 dans le cadre du Programme de Développement Alternatif (PDA) de l’ONUDC (Office des Nations Unies contre la drogue et le crime). Cet instrument entend aider les Etats à limiter la culture des plantes qui servent à fabriquer des drogues illicites sur leur territoire. Des alternatives viables parmi lesquelles la vente de produits issus du commerce équitable sont proposées aux agriculteurs. Après avoir pris connaissance de l’aide accordée par l’ONUDC, des petits producteurs de la région d’Ucayali ont choisi d’abandonner leurs parcelles de coca pour se consacrer collectivement à la culture de cacao.

Durant la première année d’activité de la coopérative, 15 000 kilogrammes de cacao sec ont été produits. En 2014, ce chiffre s’élevait à 251 950 kilogrammes, desquels plus de la moitié étaient certifiés Fairtrade. En dépit d’une envolée de la production, Curimaná reste confrontée à un défi de taille. Dans la région d’Ucayali, les sols contiennent en effet une proportion faible d’éléments nutritifs pourtant indispensables à la croissance des cacaoyers. La terre y est également riche en cadmium, un métal toxique que les plantes absorbent également. Au-delà d’une certaine limite régulièrement reconsidérée par la Commission Technique Scientifique de Polluants de la Chaine Alimentaire (CONTAM), le cadmium présente des risques pour la santé des consommateurs.

Dans la région d’Ucayali, 1 kilogramme de fèves de cacao renferme 0,5 milligramme de cadmium. Ce même contenu représentait la limite que la CONTAM avait jusqu’à présent définie. L’organisation a cependant promulgué un nouveau règlement (488/2014) fixant ce plafond à 0,2 milligramme par kg de cacao. Il a déjà été annoncé que l’Union européenne appliquera cette norme à partir de 2019.

Pour continuer à pouvoir écouler sa production, Curimaná doit donc au plus vite entreprendre de réduire la teneur en cadmium présent dans les fruits de ses cacaoyers.

Utiliser des engrais spéciaux

Pour surmonter cette difficulté, l’organisation entend utiliser une couverture végétale et des engrais organiques (cendres, lombricompostage, etc.) préparés par ses soins. Ces apports devraient enrichir le sol et limiter l’absorption du cadmium par les racines des cacaoyers. Le TDC appuie financièrement ce projet.

La coopérative, qui écoule jusqu’à présent sa production auprès d’un acheteur unique, sera également soutenue afin de trouver de nouveaux partenaires et de développer des méthodes de commercialisation optimales.

Chiffres clés

  • Contribution du TDC : 120 421 euros
  • Durée du projet : 2 ans
  • Bénéficiaires : 128 producteurs

Cuencas de Huallaga

Augmenter la production et déterminer les caractéristiques organoleptiques du cacao

Cuencas de Huallaga a scellé une alliance commerciale avec l’association agraire péruvienne Norandino pour écouler l’ensemble de sa production. Alors que la coopérative avait estimé pouvoir vendre environ 300 000 kilogrammes de cacao en 2014, elle n’en a vendu que 125 000.

Le TDC épaulera donc Cuencas de Huallaga dans sa volonté d’accroitre son volume de production pour répondre aux demandes de son partenaire commercial. Il s’agit également d’identifier de nouveaux débouchés afin de ne pas dépendre d’un client unique. Le TDC renforcera le volet communicationnel de la coopérative par la création d’un site web. Une analyse permettant d’identifier la gamme des propriétés organoleptiques du cacao cultivé sur les terres des producteurs sera également mise en oeuvre. Cet examen permettra de définir les bonnes pratiques à suivre aux étapes de la récolte, de la fermentation, du séchage et du stockage pour optimiser la qualité du cacao. Au Pérou, une telle initiative n’a jusqu’à présent jamais été réalisée par une coopérative.

Chiffres clés

  • Contribution du TDC : 127 754 euros
  • Durée du projet : 2 ans
  • Bénéficiaires : 110 producteurs

CLAC

En Amérique latine et dans la région des Caraïbes, plus de 300 coopératives de petits producteurs et associations de travailleurs ruraux qui oeuvrent pour le commerce équitable sont affiliées à la CLAC. Cet organisme régional regroupe 200 000 familles cultivant une grande variété de produits tels que le café, le cacao, le miel ou les fruits.

Fondée en 2004 suite à la fusion de deux organisations de petits apiculteurs (PAUAL) et de petits producteurs de café (CLA), la CLAC s’est dès lors efforcée de favoriser la collaboration et l’échange d’informations entre les coopératives membres.

Améliorer la visibilité des producteurs latino-américains sur la scène internationale figure également parmi ses principaux objectifs, tout comme veiller au respect des valeurs et des principes inhérents au commerce équitable au sein des associations affiliées.

La CLAC s’est rapidement imposée comme un acteur incontournable du commerce équitable à l’échelle mondiale, comme en témoigne la place qu’elle a acquise au sein du Conseil d’administration de Fairtrade international (FLO) et du comité international de WFTO (l’Organisation mondiale du commerce équitable). Ce statut clé n’est en rien surprenant : la CLAC représente 23% de l’ensemble des petits producteurs participant au système Fairtrade international.

Deux coopératives membres de la CLAC ont demandé un appui financier du TDC pour faire face à leurs difficultés.

  1. La première, la Cooperativa agraria cafelera Satipo, fondée en 1965 au Pérou, a principalement développé son activité autour de la culture du café et du cacao. Beaucoup plus récemment, la coopérative s’est lancée dans la location de biens immobiliers. La plupart des 700 producteurs membres appartiennent à l’ethnie Ashaninka, l’un des plus grands groupes indiens d’Amérique latine.
  2. La seconde, la coopérative équatorienne Corporación Fortaleza del Valle, regroupe elle-même quatre coopératives agricoles de la région de Carrizal Chone, comptant au total 920 familles de producteurs.

Renforcer les capacités financières et communicationnelles

Le TDC et les deux coopératives se sont accordés sur la nécessité de mettre en oeuvre une stratégie de communication élaborée. La création d’un site internet et d’un catalogue commercial s’inscrit dans cette optique. Les gérants seront également amenés à se familiariser avec les fondements de l’analyse financière (analyse de la rentabilité, analyse des marges…) qui restent insuffisamment maitrisés. En outre, grâce à l’aide apportée par le TDC, les coopératives réaliseront une série de tests comparatifs entre différents engrais organiques pour optimiser la fertilité et la durabilité des sols. De nouvelles cultures seront finalement introduites afin d’augmenter le volume de la production et de maximiser les retombées économiques.

Chiffres clés

  • Contribution du TDC : 139,170 euros
  • Durée du projet : 2 ans
  • Bénéficiaires : 1620 producteurs
Crédits photos
Cepicafe : producteur de cacao péruvien © Shared Interest
Aprocam : © Rajko Knobloch / © Aprocam
Capema : © Pangoa / © Aimé Henry
Pangoa : © Pangoa
Curimaná : © Bonnat
Cuencas de Huallaga : © Aaron Peterson
CLAC : © Andina 
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