Le 1er octobre, le président ivoirien Alassane Ouattara a lui-même annoncé que le prix bord champ du cacao pour la saison 2025-2026 serait de 2 800 francs CFA/kg, soit une augmentation substantielle de 56 % par rapport aux 1 800 francs CFA de l’année dernière à la même période. Cette annonce, faite dans le contexte des élections présidentielles prévues le 25 octobre, répondait pour une fois à la demande de la Plateforme ivoirienne pour le cacao durable (PICD), qui réclamait un prix minimum situé entre 2 500 et 3 000 francs CFA par kg.
Le Ghana, deuxième producteur mondial derrière la Côte d’Ivoire, a rapidement emboîté le pas, annonçant deux jours plus tard que le prix serait fixé à 58 000 cédis (4 628 dollars) la tonne, soit 2 588,8 FCFA le kilo.
Ces prix sont bien supérieurs aux prix de référence pour un revenu décent (LIRP) fixés par Fairtrade International et entrés en vigueur ce 1er octobre : 2,68 dollars par kilo de cacao du Ghana et 2,65 euros (2,80 dollars) par kilo de Côte d’Ivoire.
Ces hausses de prix sont les très bienvenues pour les producteurs, qui continuent de faire face à des défis tels que les maladies des cultures qui réduisent les rendements, ainsi que des conditions météorologiques défavorables comme la sécheresse ou des précipitations excessives. Notons toutefois que la hausse des prix exercera une pression supplémentaire sur les coopératives, qui auront besoin de fonds additionnels pour acheter du cacao.