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Les Wallons et le commerce équitable

Tous les deux ans, le Trade for Development Centre d’Enabel publie un baromètre sur le commerce équitable dont l’objectif est de connaître la notoriété et la connaissance générale de ce type de commerce, ainsi que l’attitude et les comportements d’achat vis-à-vis des produits équitables.
L’enquête de 2022 a été réalisée par Internet du 16 mai au 6 juin par Incidence auprès de 1213 répondants vivant en Belgique. 387 personnes vivant en Wallonie ont répondu à l’enquête.

Voici quelques résultats de l’étude que vous pouvez retrouver ici dans son intégralité

Consommation responsable et commerce équitable

  • La majorité des répondants s’accordent pour dire qu’il va falloir adapter son mode de consommation dans l’intérêt des générations futures (71% des Wallons contre 61% des Flamands).
  • L’association de la consommation responsable au commerce équitable n’est pas évidente (12% des Wallons en 2022). Pour les Wallons, la consommation responsable est plutôt liée à une consommation locale, privilégiant les circuits courts, et à des notions liées à l’écologie : gestion des déchets, recyclage et l’achat de produits de saisons.

La notoriété du commerce équitable

  • 64% des Wallons ont déjà entendu parler du commerce équitable. Oxfam et Fairtrade en sont les 2 principales références citées spontanément. Les grandes surfaces, les reportages TV et les labels sont les 2 principales origines de la notoriété du commerce équitable.
  • 40% des Wallons ont déjà entendu parler de la Semaine du commerce équitable et 8% ont déjà participé à un évènement lors de cette campagne.

Connaissance du commerce équitable

  • Le concept de commerce équitable est toujours relativement bien compris par les Wallons : 61% des répondants estiment que la définition proposée dans le cadre de cette étude correspond plutôt bien, voire tout à fait, à l’image qu’ils en avaient. L’auto-évaluation de sa connaissance sur ce sujet est toujours bonne : 71% des wallons qui en ont entendu parler estiment qu’ils ont une bonne connaissance (score de 6 et au-delà sur une échelle de 0 à 10) du commerce équitable, de ses objectifs et de ses procédés.
  • Spontanément, le respect des producteurs est la principale caractéristique connue (36% versus 28% des Flamands) pour le commerce équitable, devant le respect de l’environnement. Lorsque les caractéristiques sont présentées aux répondants, les logiques de respect des droits humains et des conditions de vie des petits producteurs deviennent les premières caractéristiques du commerce équitable.
  • Le café, le cacao/chocolat et les bananes sont les trois produits équitables les plus connus des Wallons (qui connaissent en moyenne 4,8 produits), tout comme c’est le cas de l’ensemble des Belges.
  • Le logo Fairebel (lait équitable) est le plus connu des Wallons, suivi des logos Fairtrade et d’Oxfam.

  L’opinion sur le commerce équitable

  • 53% des Wallons considèrent que le commerce équitable contribue à la transition écologique et solidaire et 57% considèrent qu’il est important d’acheter des produits équitables pour les producteurs et les travailleurs du Sud. Ils sont autant à considérer faire une bonne action en achetant des produits équitables.
  • Les distributeurs de produits et les consommateurs (en choisissant délibérément ces produits) sont considérés comme étant les principaux responsables du développement d’un commerce plus équitable.

La communication sur le commerce équitable pourrait s’améliorer

  • 60% des Wallons disent recevoir plutôt peu (44%) ou vraiment trop peu (16%) d’information sur le commerce équitable.
    • La liste des labels reconnus, les magasins où trouver les produits et le type de produits disponibles sont les informations les plus recherchées, même si ce n’est pas très marqué (aucun type d’information ne ressort particulièrement).
    • Les sources d’information les plus légitimes sont les organisations de commerce équitable devant, dans l’ordre, les pouvoirs publics, les médias traditionnels et les enseignes de la grande distribution.
  • Les Wallons considèrent que les reportages et documentaires sur la situation des producteurs, ainsi que faire plus de promotion sur les produits sont les meilleurs moyens de sensibiliser au commerce équitable.
  • 73% des Wallons considèrent que le commerce équitable ne doit pas se limiter aux producteurs des pays du Sud.

Les comportements d’achat

  • 69% des Wallons disent avoir déjà acheté des produits équitables. 14% % n’en ont jamais acheté et 17% ne savent pas se prononcer.
  • Les trois produits équitables les plus souvent achetés sont, de loin et dans l’ordre : les bananes (40% en ont achetés ces 12 derniers mois), le café (36%) et le chocolat/cacao (35%). Le 4e produit, le lait et autres produits laitiers, arrivent loin derrière avec 16%.
  • Les produits équitables sont essentiellement achetés dans la grande distribution. 64% des Wallons (contre 55% des flamands, la moyenne nationale étant à 58%) disent acheter leurs produits équitables en grandes surfaces, 23% chez les petits commerçants et magasins de quartier, 22% sur les marchés locaux, 19% dans les magasins spécialisés de commerce équitable (Oxfam et autres), 19% en magasins bios ou de produits naturels et 7% sur Internet. L’achat dans les magasins spécialisés de commerce équitable est beaucoup plus répandu en Flandre (37%).
  • Les labels et certifications sont les principaux moyens utilisés par les répondants pour s’assurer qu’il s’agit bien de produits équitables.
  • Les trois principales raisons pour lesquelles les Wallons n’achètent pas ou pas plus souvent de produits équitables sont le prix, considéré comme plus élevé pour ce type de produits (pour 33% des Wallons et 45% des Flamands), parce qu’ils n’y pensent pas (21%) ou qu’ils ne savent pas quels produits sont équitables (19%).
  • Un prix plus bas (42% des répondants), plus d’information sur les produits (27%) et la garantie d’un impact auprès des producteurs (25%) inciteraient les Wallons à acheter plus de produits équitables.
  • La satisfaction vis-à-vis des produits issus du commerce équitable est excellente. 68% des wallons donnent au moins un score de 8 sur une échelle de 0 à 10 concernant la satisfaction des produits achetés.
  • Les répondants ne sont cependant pas convaincus de l’importance de leur contribution personnelle au respect des droits des producteurs et travailleurs par l’achat de produits équitables.

Produits équitables, locaux, éthiques bio et écologiques

  • Les répondants ont été amenés à classer différents types de produits selon l’importance qu’ils y accordent. 50% des Wallons (contre 40% des Flamands et 36% des Bruxellois) ont placé les produits locaux en première position. Ils sont 11% (contre 28% des Flamands) à placer les produits équitables en première position, 16% les produits bio, 14% les produits écologiques et 8% les produits éthiques.

Recommandations pour faire progresser le commerce équitable.

  • Les produits équitables ne sont pas faciles à identifier, or les labels et certifications sont les principaux moyens de s’assurer que les produits sont équitables. Les produits équitables, considérés comme plus chers, ne déclenchent pas (ou peu) de fréquentation de commerces spécialisés. En d’autres mots, l’achat de produits équitables est fortement corrélé à l’offre en grande surface et n’est pas nécessairement volontaireIl faudrait :
    • renforcer l’image des produits distributeurs équitables à prix attractif ;
    • pousser une politique de développement de gamme durable au sein des marques existantes ;
    • simplifier la lisibilité des produits équitables et la communication au sein des grandes surfaces.
  • En parallèle, les Wallons (plus encore que l’ensemble des Belges) accordent une importance significativement plus élevée aux produits locaux par rapport aux produits équitables. Ils sont aussi en majorité d’accord pour dire que les produits équitables ne doivent pas se limiter aux produits en provenance de pays du Sud. Les produits achetés par les Belges, identifiés comme équitables, sont en revanche essentiellement toujours des produits en provenance de pays du sud (café, chocolat & banane) et les labels « locaux » ont une notoriété particulièrement basse.
    • Les produits locaux équitables peuvent être un point d’entrée vers le commerce équitable en montrant la complémentarité des gammes de produits comme suggéré par le Trade for Development Centre d’Enabel.
    • Il faut renforcer l’image et la notoriété des labels liés aux produits équitables locaux.
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